La Bible ?
Depuis la révélation du Coran jusqu’à aujourd’hui (environ 1 400 ans), de nombreuses personnes ont essayé de trouver une explication naturelle à l’origine du Coran. Parmi les allégations les plus répandues, on trouve le fait que Mohammed serait l’auteur du Coran et l’aurait composé en copiant sur la Bible.
Cette allégation est en grande partie basée sur le fait que l’on retrouve des similitudes entre le Coran et la Bible, comme, par exemple, des histoires de certains prophètes comme Abraham, Moïse ou Jésus. Puisqu’il existe des similitudes entre le Coran et la Bible et que la Bible a été révélée avant le Coran, alors certains pensent que Mohammed aurait simplement copié sur la Bible. Alors est-ce vraiment raisonnable de penser cela ?
Tout d’abord, les musulmans estiment que cette allégation ne peut pas être valide compte tenu du caractère miraculeux et inimitable de style coranique. Car en effet, si Mohammed ou n’importe quel être humain est l’auteur du Coran, comment expliquer le style littéraire inégalable du Coran ? Cet avis serait même si évident qu’il n’est pas partagé uniquement par les musulmans.
L’évêque catholique Jean-Luc Brunin, par exemple, déclare à ce sujet :
L’inimitabilité devient aussi en islam, une arme apologétique pour affirmer, face aux critiques juives ou chrétiennes, la parfaite indépendance du Coran vis-à-vis de toute autre source. En effet, on prétend parfois que l’islam ne serait qu’une secte issue du judaïsme ou du christianisme. L’affirmation de l’inimitabilité et du caractère miraculeux du Coran préserve l’islam de telles accusations ; il lui permet de prendre place parmi les grandes religions du monde aux côtés du judaïsme et du christianisme.
JEAN-LUC BRUNIN L’ISLAM, P.27.
Deuxièmement, les musulmans estiment qu’il n’est pas raisonnable de penser que Mohammed aurait copié sur la Bible pour la simple raison que le Coran diffère sur la Bible sur certains points historiques.
Par exemple, le terme utilisé dans la Bible pour désigner le dirigeant égyptien à l’époque du prophète Joseph et du prophète Moïse est le terme “Pharaon”. En revanche, le Coran utilise bien le terme “Pharaon” pour désigner le dirigeant égyptien à l’époque du prophète Moïse, mais utilise le terme “Roi” pour désigner le dirigeant égyptien à l’époque de Joseph. Alors, pourquoi une telle distinction précise de terminologie ?
Pour connaître la réponse, il a fallu attendre le décodage des hiéroglyphes au 19e siècle pour découvrir qui de la Bible ou du Coran utilisait la terminologie correcte. En effet, suite au déchiffrement des hiéroglyphes par Jean François Champollion au 19e siècle, les égyptologues ont découvert que les Égyptiens ont appelé leur gouverneur “Pharaon” qu’à partir de la période égyptienne que l’on appelle le nouvel empire. Dans le dictionnaire de l’Égypte ancienne du musée national d’Angleterre, à “Pharaon”, on peut y lire :
Terme utilisé régulièrement par les auteurs modernes pour désigner le roi égyptien. Le mot est la forme grecque de l’ancienne phrase égyptienne per-aa qui veut dire “la grande maison” qui a été utilisée à l’origine pour désigner le Palais-Royal plutôt que le roi… Mais à Partir du nouvel Empire (entre 1550 et 1069 avant JC), le terme a été utilisé pour désigner le roi lui-même.
BRITISH MUSEUM DICTIONARY OF ANCIENT EGYPT EXPLICATION DU NOM PHARAON.
L’égyptologue anglais Sir Alan Gardiner mentionne, quant à lui, que le premier roi d’Égypte à avoir été appelé “Pharaon” fut Akhénaton, l’un des rois égyptiens du nouvel Empire :
Le premier exemple certain où le terme Pharaon se réfère au roi d’Égypte fut dans une lettre adressée à Akhénaton.
SIR A. GARDINER EGYPTIAN GRAMMAR: BEING AN INTRODUCTION TO THE STUDY OF HIEROGLYPHS, P.75.
En résumé, les sources historiques démontrent que le terme “Pharaon” fut employé qu’à partir du Nouvel Empire. Ce fait historique s’accorde parfaitement avec ce que dit le Coran, car le Prophète Joseph vivait avant le nouvel empire et le prophète Moïse a vécu pendant le nouvel empire. En effet, selon la majorité des savants juifs, chrétiens et musulmans, le prophète Joseph aurait vécu en Égypte durant la période que l’on appelle “La Deuxième période intermédiaire” qui se situe juste avant le nouvel empire.
Quant à Moïse, il serait né aux alentours du début du 13e siècle avant J.C, c’est-à-dire environ un siècle après le règne d’Akhenaton et donc pendant la période du nouvel empire. C’est pourquoi, lorsque le Coran mentionne l’histoire du prophète Joseph, le nom du gouverneur d’Égypte est appelé “Al Malik” en arabe qui signifie roi. Et c’est pourquoi, lorsque le Coran mentionne l’histoire du prophète Moïse, le nom du dirigeant égyptien est appelé Pharaon.
Cette distinction de terminologie dans le Coran a de quoi embarrasser tous les sceptiques. Car, d’une part, le langage des hiéroglyphes était complètement inconnu à l’époque de la révélation du Coran et, d’autre part, la Bible mentionne le terme pharaon à la fois pour Joseph et pour Moïse. Alors si les hiéroglyphes égyptiens n’étaient pas connus et que la Bible ne mentionne pas ce point, où le prophète Mohammed a eu cette information ? De plus, si le prophète Mohammed avait donc copié sur la Bible, n’est-il pas raisonnable qu’il aurait inclu Pharaon à la fois pour la période de Joseph et Moïse comme dans la Bible ?
D’après les musulmans, la réponse est donnée par Dieu qui dit dans le Coran, d’après la traduction du sens :
En vérité, votre compatriote n’est ni un égaré ni un illuminé. Et il ne dit rien sous l’effet de la passion. Ce n’est en fait qu’une révélation inspirée.
LE SAINT CORAN TRADUCTION APPROXIMATIVE DU SENS DES VERSETS 2,3 ET 4 DE LA SOURATE N°53 ‘L’ÉTOILE’.
Un autre fait historique qui n’est pas le même selon La Bible et le Coran concerne la mention du mot “Haman”. Ce mot apparaît 6 fois dans le Coran et désigne le nom d’un des proches conseillers du pharaon à l’époque de Moïse. D’après les musulmans, Dieu dit dans le Coran, d’après la traduction du sens :
S’adressant alors aux dignitaires, Pharaon dit : “Vous n’avez pas, que je sache, un autre dieu que moi. Et toi, Hâmân, fais-moi cuire des briques et construis-moi une tour pour que je monte jusqu’au Dieu de Moïse. Je suis certain que Moïse est un imposteur”.
LE SAINT CORAN TRADUCTION APPROXIMATIVE DU SENS DU VERSET 38 DE LA SOURATE N°28 ‘LE RÉCIT’.
Dans ce verset, on apprend que le pharaon demande à l’un de ses proches qui s’appelle Haman de lui construire une tour. Par conséquent, on en déduit que Haman devait être l’un des architectes et proches conseillers du pharaon à l’époque de Moïse.
Pendant des siècles, certains chrétiens ont estimé qu’il s’agissait ici dans le Coran d’une grave erreur, car le nom Haman est mentionné dans la Bible, mais dans un tout autre contexte. Dans la Bible, Haman est désigné comme étant un conseiller du roi perse Xerxès 1er qui vécut environ un siècle après le pharaon de Moïse. Du coup, certains chrétiens qui pensent que Mohammed est l’auteur du Coran, ont émis l’hypothèse comme quoi Mohammed se serait trompé en copiant sur la Bible.
Selon eux, Mohammed aurait copié le nom d’Haman à partir de la Bible et se serait trompé en le remplaçant dans le mauvais contexte, celui de l’époque de Moïse. Le moine italien du 17e siècle Ludovic Marraccio dit par exemple à ce sujet :
Mohammed a mélangé des histoires sacrées. Il a mis Haman comme étant le conseiller de Pharaon alors qu’en réalité il était un conseiller de Xerxès, le roi de la perse.
LUDOVIC MARRACCIO ALCORANI TEXTUS UNIVERSUS EX CORRECTIORIBUS ARABUM EXEMPLARIBUS SUMMA FIDE.
En réponse, les musulmans estiment premièrement que le fait que Haman soit mentionné dans la Bible n’implique pas nécessairement qu’il s’agisse du même Haman mentionné dans le Coran. Deuxièmement, les chrétiens qui assument que le Coran se trompe présupposent que la Bible nous donne au sujet d’Haman un fait historique avéré. En revanche, l’authenticité historique du livre d’Esther de la Bible, dans lequel le nom Haman est mentionné, est loin de faire l’unanimité chez les savants juifs et chrétiens. Dans la célèbre encyclopédie juive de 1906, on peut y lire :
La grande majorité des commentateurs modernes ont atteint la conclusion que ce livre est une œuvre de fiction, bien que certains auteurs l’aient critiqué en essayant de le considérer comme un roman historique.
THE JEWISH ENCYCLOPAEDIA. ESTHER, 1906.
Dans le commentaire de la Bible du savant chrétien Arthur Peake, on lit cette fois-ci :
Il y a un consensus de tous les savants chrétiens contemporains que le livre d’Esther fut écrit bien après l’époque du roi Xerxès en tant que roman sans aucune base historique.
COMMENTAIRE DE PEAKE DE LA BIBLE MATTHEW BLACK ET HAROLD ROWLEY, P.381.
Troisièmement, et c’est ce fait qui nous intéresse ici, la science de l’égyptologie développée ces dernières années suite au décodage des hiéroglyphes a permis de découvrir que Haman était bien le nom d’une personne de l’Égypte antique. En effet, le nom “Haman” en hiéroglyphe fut retrouvé sur une stèle à Vienne en Autriche, aujourd’hui présente au musée de Vienne. L’égyptologue autrichien Helmut Satzinger estime même que cette stèle daterait de l’époque de Ramsès II, qui serait d’après une grande partie des historiens, le pharaon de l’époque de Moïse.
En revanche, certains musulmans s’appuient sur d’autres découvertes en égyptologie pour avancer que le nom Haman ne serait pas un nom propre mais un titre, tout comme le terme “pharaon” est un titre. En effet, les égyptologues ont découvert que le terme “amana” en Égyptien était utilisé comme titre durant l’Égypte antique pour désigner les grands prêtres qui adoraient le dieu égyptien Amon. Et d’après le dictionnaire de l’Égypte ancienne de l’égyptologue Kenneth Kitchen, le grand prêtre qui adorait le dieu Amon au temps de Ramsès II était aussi responsable des constructions. Son nom était Bakenkhons. En d’autres termes, Bakenkhons, celui que l’on surnommait “l’Amana”, c’est-à-dire le grand prêtre qui adorait le dieu Amon, était aussi un architecte au temps de Ramsès II. Par conséquent, certains musulmans pensent que terme “Haman” serait simplement la version arabe de l’Égyptien “amana” et serait un titre et non un nom propre.
Quoi qu’il en soit, la science de l’égyptologie a encore démontré ici qu’une information historique étonnante était présente dans le Coran. Et encore une fois, si la Bible ne mentionne rien au sujet du terme Haman dans l’Égypte ancienne et que les hiéroglyphes égyptiens n’étaient pas connus à l’époque de la révélation du Coran, d’où le prophète Mohammed a-t-il tiré cette information ? D’ailleurs, le médecin français Maurice Bucaille a rapporté qu’il était parti voir un célèbre égyptologue français pour lui divulguer cette information. Maurice Bucaille déclare à ce propos :
J’ai ouvert le Coran devant lui, il était stupéfait et il est resté sans voix. Et il m’a dit : “Mais peut-être que l’on devrait écrire quelque chose à ce sujet dans le futur”. Mais, malheureusement 6 mois plus tard, il est mort. Mais c’est pour vous dire que vous avez là concernant le pharaon de Moïse, quelque chose qui est extrêmement impressionnant, impressionnant du point de vue de la connaissance moderne des hiéroglyphes.
MAURICE BUCAILLE VIDEO DISPONIBLE PROCHAINEMENT DANS LE FILM RAISONNE
Si Mohammed est soi-disant l’auteur du Coran et qu’il a copié sur la Bible, alors comment se fait-il que certaines informations historiques ne sont pas les mêmes ? Comment se fait-il, par exemple, que le Coran corrige même la Bible avec le nom du dirigeant égyptien à l’époque de Moïse ? Car n’est-il pas raisonnable de penser qu’un copieur qui copie sur quelqu’un d’autre copie aussi logiquement les erreurs ? De plus, il est bon aussi de rappeler que Mohammed ne savait ni lire ni écrire et que selon l’historien du christianisme Geoffrey Bromiley, la plus ancienne bible traduite en arabe date de la fin du 9e siècle soit plus de 250 ans après la mort du prophète Mohammed.
Troisièmement, lorsque l’on retrouve des similitudes entre le Coran et la Bible, pourquoi automatiquement penser à un plagiat et non à une source commune ? Si chaque similitude est automatiquement une copie, alors va-t-on reprocher à Jésus d’avoir copié sur la Torah ? Maurice Bucaille dit à ce propos :
Indiscutable est l’existence de ressemblances entre les récits bibliques et les récits coraniques à propos d’autres sujets, en particulier ceux qui concernent l’histoire religieuse. Il est d’ailleurs très curieux de remarquer, à ce point de vue, que si l’on ne fait grief à Jésus d’avoir repris l’évocation de faits du même ordre et des enseignements bibliques, on ne se sent nullement gêné, dans nos pays occidentaux, pour reprocher à Mohammed de les reprendre dans sa prédication, en suggérant qu’il est un imposteur puisqu’il les présente comme une Révélation.
MAURICE BUCAILLE LA BIBLE, LE CORAN ET LA SCIENCE, P.263.
Un forgeron chrétien ?
D’une manière générale, beaucoup de gens pensent que le prophète Mohammed serait l’auteur du Coran. Par conséquent, depuis la révélation du Coran jusqu’à nos jours, diverses hypothèses ont été émises afin d’expliquer où le prophète Mohammed aurait pris ses sources. Durant son temps, certains l’ont accusé de prendre ses sources auprès d’un immigrant chrétien vivant à La Mecque. Seul petit problème, cet homme ne parlait pas bien l’arabe. Le Coran dit d’ailleurs à ce sujet :
Nous savons bien que les négateurs disent : “C’est un simple mortel qui l’instruit”. Mais celui qu’ils visent parle une langue étrangère, alors que ce Coran est en langue arabe bien claire.
LE SAINT CORAN TRADUCTION APPROXIMATIVE DU SENS DU VERSET 103 DE LA SOURATE N°16 ‘LES ABEILLES’.
Le célèbre savant musulman Ibn Kathir commente ce verset en disant :
Comment serait-il possible que ce Coran, avec son style éloquent et ses significations parfaites, qui est plus parfait que tout autre livre qui a été révélé à un prophète auparavant, puisse avoir été appris à partir d’un étranger qui parle à peine la langue arabe ? Quiconque avec la moindre parcelle de raison ne dirait pas une telle chose.
ISMAÏL IBN KATHIR COMMENTAIRE DU SAINT CORAN D’IBN KATHIR, VERSET 103 DE LA SOURATE LES ABEILLES.
En effet, croire que cet homme aurait pu être la source du prophète Mohammed ne reviendrait-il pas à croire qu’un immigrant chinois habitant en France aurait pu être la source de Victor Hugo ?
Waraqa ibn Naufal ?
D’autres ont prétendu que le prophète Mohammed aurait puisé ses sources auprès de Waraqa ibn Naufal, le cousin de la première femme du prophète Mohammed, car c’était un chrétien qui connaissait la science des livres sacrés. Seulement voilà, la biographie de Waraqa ibn Naufal montre qu’il mourut au début de la révélation du Coran, qui continua environ 23 ans après sa mort.
En effet, pendant plus de 20 ans après la mort de Waraqa, le prophète continua de recevoir la révélation du Coran (le Coran fut révélé en une période de 23 ans petit à petit) à différents endroits et cela pendant qu’il était avec ses compagnons. Parfois même, certains versets étaient révélés au prophète Mohammed en réponse à des questions posées par les Juifs.
De plus, lorsque Khadidja, la première femme du prophète Mohammed, la nièce de Waraqa, alla le voir pour lui raconter certains faits surnaturels survenus dans la vie du prophète Mohammed avant la révélation, Waraqa ibn Naufal lui répondit :
Si ce que tu dis est vrai, Ô Khadija, Mohammed sera le Prophète de cette communauté, car je sais que cette communauté possède un prophète attendu, et je crois que l’heure de son avènement est arrivée.
WARAQA IBN NAUFAL RAPPORTÉ PAR IBN KATHIR DANS SA BIOGRAPHIE SUR LE PROPHÈTE MOHAMMED.
De même, lorsque le prophète Mohammed le rencontra en personne pour lui raconter sa première expérience avec l’ange Gabriel et lui réciter les premiers versets qui lui ont été révélés, Waraqa ibn Naufal lui répondit :
Ceci est le namus* que Dieu a envoyé autrefois à Moïse. Plût à Dieu que je fusse jeune en ce moment ! Ah ! Que je voudrais être encore vivant à l’époque où tes concitoyens te banniront !
WARAQA IBN NAUFAL AUTHENTIQUE D’AL-BOUKHARI, NARRATION N°3.
* LE MOT NAMUS SIGNIFIE, D’APRÈS L’IMAM DU 15E SIÈCLES IBN HAJAR, L’ANGE AUQUEL ON CONFIE LE MESSAGE, C’EST À DIRE L’ANGE GABRIEL.
Surpris par cette affirmation de Waraqa, le prophète Mohammed lui répondit : “Vont-ils me chasser ?” Ensuite Waraqa répondit :
Oui, jamais un homme n’a apporté ce que tu apportes sans être persécuté. Si je vis encore ce jour-là, je t’aiderai de toutes mes forces.
WARAQA IBN NAUFAL IBID.
Alors n’est-il pas déraisonnable de penser que Waraqa ibn Naufal aurait pu être la source du Coran, en sachant qu’il mourut au tout début de la révélation du Coran et qu’il reconnut la prophétie du prophète Mohammed ?
Des juifs et des chrétiens ?
D’autres encore ont affirmé que le prophète Mohammed avait puisé ses sources auprès de juifs et de chrétiens qu’il rencontra à l’extérieur de La Mecque lors de ses voyages précédant la révélation du Coran. En revanche, toutes les sources historiques montrent que le prophète Mohammed a effectué seulement trois voyages et cela bien avant la révélation du Coran :
- À l’âge de 9 ans lorsqu’il accompagna sa mère à Médine.
- Entre 9 et 12 ans lorsqu’il accompagna son oncle Abou Talib pour un voyage commercial en Syrie.
- À l’âge de 25 ans lors d’un voyage commercial en Syrie.
Alors est-ce vraiment raisonnable de penser que la révélation entière du Coran soit le résultat de discussions occasionnelles avec les Juifs et les chrétiens lors de ses voyages, en sachant que son dernier voyage eu lieu environ 15 ans avant la révélation ?
Certains vont même jusqu’à prétendre (sans la moindre preuve) que le moine chrétien nommé “Bahira” que rencontra le prophète Mohammed lors de son voyage en Syrie avec son oncle fut l’inspiration du Coran. Mais n’est-ce pas déraisonnable de penser une telle chose lorsqu’on apprend que ce moine nommé Bahira avait reconnu la prophétie du prophète Mohammed ? En effet, le grand imam Ismaïl ibn Kathir déclare que certains historiens ont rapporté que Bahira, après avoir interrogé le prophète Mohammed sur des choses ayant trait à sa vie de tous les jours, déclara à son oncle :
Retourne dans ton pays avec ton neveu, et prends garde pour lui des Juifs, car Par Dieu, s’ils le voient et savent ce que je sais de lui, ils lui voudraient du mal. Ton neveu est appelé à avoir un destin extraordinaire, ramène-le au plus vite dans ton pays.
BAHIRA RAPPORTÉ PAR ISMAIL IBN KATHIR DANS SA BIOGRAPHIE SUR LE PROPHÈTE MOHAMMED.
De plus, nous ne savons pas l’âge exact du prophète Mohammed lors de ce voyage en Syrie avec son oncle, car certains ont dit qu’il avait 9 ans et d’autres 12 ans. Quoi qu’il en soit, cela implique que ce voyage eut lieu au minimum 28 ans avant le début de la révélation du Coran lorsqu’il avait 40 ans. Est-ce donc vraiment raisonnable de penser que la révélation du Coran émane des souvenirs des discussions du prophète Mohammed avec ce moine lorsqu’il était jeune ? Maurice Bucaille affirme au sujet de telles accusations :
Mais où est donc cette preuve de la reproduction de Mohammed dans le Coran de ce que les rabbins lui auraient appris ou dicté ? Elle n’a pas plus de support que l’affirmation selon laquelle un moine chrétien lui aurait donné une solide formation religieuse.
MAURICE BUCAILLE LA BIBLE, LE CORAN ET LA SCIENCE, P.263-264.
Le prophète Mohammed ?
En 2012, une étude scientifique publiée dans l’un des journaux de l’université d’Oxford a été conduite afin de savoir si le prophète Mohammed aurait pu être l’auteur du Coran. Cette étude s’est fondée sur la science de la stylométrie (l’étude de styles littéraires) dont l’un des objectifs est l’analyse du style linguistique d’un texte afin d’en identifier l’auteur.
Pour arriver à ce processus d’identification (ou de discrimination) d’un auteur, les spécialistes de cette science ont proposé d’analyser certaines caractéristiques d’un texte comme le vocabulaire, la syntaxe ou encore l’orthographe. Cette science de la stylométrie est reconnue et est utilisée de nos jours afin d’aider des enquêtes criminelles, pour identifier par exemple les auteurs de lettres d’harcèlement ou de virus informatique.
Cette étude a donc comparé la linguistique et la stylistique des paroles du prophète Mohammed avec le Coran, afin de savoir si le prophète Mohammed pouvait être l’auteur du Coran. Pour cela, Le Coran a été comparé avec le recueil de l’imam Al Bukhari qui est, pour les musulmans, le livre le plus authentique après le Coran. Il a été compilé par l’imam du 9e siècle, Mohammed Al Bukhari, et contient environ 7 500 paroles authentiques du prophète Mohammed.
L’étude a consisté en trois séries d’expériences :
- Une première série qui analysa les deux livres (Coran et receuil de l’imam Al Bukhari) d’une manière globale. Cette série d’études a consisté en 9 expériences.
- Une deuxième série qui analysa les deux livres d’une manière divisée (quatre segments de textes différents ont été extraits de chaque livre). Cette série d’études a consisté en 5 expériences.
- Une troisième série qui analysa les deux livres d’une manière divisée en utilisant certains paramètres et classificateurs (n-grammes, distance Camberra, similarité cosinus…)
Cette étude a donc mené au total 16 expériences en utilisant des techniques statistiques de stylométrie afin de savoir si le Coran aurait pu être écrit par le prophète Mohammed. Voici les résultats de l’étude :
Les résultats de toutes les expériences conduisent à deux principales conclusions : Les deux livres étudiés doivent avoir des auteurs différents. Tous les segments extraits du Coran apparaissent comme ayant des similitudes linguistiques. Idem avec les paroles du prophète Mohammed. Par conséquent, nous pouvons conclure, selon cette étude, que le Coran n’a pas été écrit par le prophète Mohammed et qu’il provient également d’un auteur unique. Les musulmans croient qu’il est écrit par Dieu et envoyé à son messager (le prophète Mohammed). Nous n’étendrons pas notre travail de recherche vers un point de vue étymologique, car ce n’est pas le sujet principal de ce travail, mais nous pensons qu’il peut être intéressant de mentionner ce point. Le résultat de cette étude rejette, en revanche, les doutes supposant que le Coran a été écrit par le prophète et il confirme ce qui a été déclaré par Mohammed : que le Coran lui a été transmis par Dieu.
AUTHOR DISCRIMINATION BETWEEN THE HOLY QURAN AND PROPHET’S STATEMENTS LITERARY AND LINGUISTIC COMPUTING, VOL. 27, NO. 4, 2012.
D’après cette étude, il apparaît donc clairement que le style littéraire des paroles du prophète Mohammed est très différent du style littéraire du Coran. Et étant donné que le Coran fut révélé petit à petit sur une période de 23 ans, est-ce donc raisonnable de penser qu’un homme puisse maintenir deux styles littéraires complètement différents sur une si longue période de temps ? Commencez-vous donc à comprendre pourquoi selon les musulmans, prétendre que le prophète Mohammed est l’auteur du Coran pose davantage de problème que cela n’en résout ?
De plus, durant la période de révélation, le prophète Mohammed a connu de nombreux événements tragiques comme la mort de ses enfants et de sa première femme qu’il aimait tant ou encore l’humiliation, le boycott, et l’expulsion de sa ville natale par ses concitoyens. Dans ce contexte, ne serait-il pas raisonnable de penser, si Mohammed était l’auteur du Coran, de voir apparaître ces émotions de tristesse dans le Coran ?
Car y a-t-il des exemples dans la littérature où un écrivain peut éprouver tant de chaos sans que cela se reflète dans le style littéraire de ses écrits ? Malgré tout, rien de tout cela n’apparaît dans le Coran qui garde son expression unique à chaque verset. Le nom de sa première femme Khadija par exemple, qu’il aimait tant après être resté marié avec elle plus de 20 ans et qui mourut pendant la révélation du Coran, n’apparaît même pas dans le Coran. En effet, le seul prénom de femme mentionnée dans le Coran est Marie, la mère de Jésus. Idem, le nom de son père, de sa mère ainsi que les noms de ses enfants ne sont pas mentionnés dans le Coran. Gary Miller dit à ce sujet :
Si l’on assume que le Coran est le produit de sa propre pensée, alors il devrait refléter ce qui se passe dans sa pensée. Si vous regardez dans différentes encyclopédies et livres ce qu’ils disent au sujet de l’Islam, de nombreux livres vous diront que le Coran est le résultat des hallucinations que cet homme avait. Si cela est vrai et que c’est réellement le résultat de problèmes psychologiques qui se déroulaient dans son esprit, alors cela devrait se refléter, mais est-ce cas ? (…) Il a eu une vie très difficile. Trois de ces enfants sont morts durant l’enfance, toutes ses filles sauf une sont mortes avant lui (…) Sa première femme mourut. Est-ce que le Coran mentionne tout cela, la mort de ses enfants ou de sa femme ? Jamais. Le Coran ne parle jamais de tout cela alors que cela devait sûrement être des choses qui le perturbaient et lui faisait de la peine pendant toute sa vie et pourtant, elles n’apparaissent jamais dans ce livre qui est censé provenir de son esprit dérangé.
GARY MILLER LECTURE : THE AMAZING QUR’AN.
Comment se fait-il aussi qu’à plusieurs endroits dans le Coran, des reproches sont faits au prophète Mohammed ? Car n’est-il pas raisonnable de penser qu’un imposteur qui essaye de se faire passer pour un prophète va au contraire tout faire pour cacher ses défauts ? Ce simple fait fut l’une des causes de la conversion du peintre espagnol Rashid Roucas. Lors d’une interview, lorsqu’on lui a demandé, quel chapitre du Coran l’avait le plus impressionné, il répondit :
Je fus très impressionné par la sourate dans laquelle Dieu blâme le prophète pour son comportement avec l’aveugle. Cela prouve pour moi que ce message ne provient pas d’un être humain mais qu’il s’agit d’une révélation divine, car il n’est pas logique que n’importe qui parle de ses propres fautes en se parlant et en se blâmant soi-même.
RASHID ROUCAS GUIDED THROUGH THE QUR’AN : ÉPISODE 3.
Dans un autre verset, Dieu blâme le prophète pour avoir craint les gens plutôt que Dieu. Ce verset était si embarrassant pour le prophète Mohammed, qu’Aïcha, l’une de ses femmes, a dit concernant le verset :
Si Mohammed avait pu dissimuler quoi que ce soit de ce qui lui a été révélé du livre de Dieu, il aurait dissimulé ce verset.
AÏCHA RAPPORTÉ PAR IBN KATHIR DANS SON COMMENTAIRE DU CORAN, VERSET 37 DE LA SOURATE ‘LES COALISÉS’.
Malgré son embarras vis-à-vis de ce verset, le prophète Mohammed le révéla quand même et révéla la révélation dans son intégralité. N’y a-t-il pas ici encore une indication que le prophète Mohammed était bien un vrai prophète ? et qu’il n’est pas raisonnable de penser que Mohammed soit l’auteur du Coran ?
N’importe quel être humain ?
Pour les musulmans, prétendre que Mohammed ou n’importe quel autre être humain serait l’auteur du Coran pose davantage de problème que cela n’en résout. Car si un être humain est l’auteur du Coran, comment expliquer par exemple les prophéties mentionnées dans le Coran ? Par exemple, d’après les musulmans, Dieu dit dans le Coran, d’après la traduction du sens :
Nous fîmes franchir la mer aux fils d’Israël. Pharaon et son armée se lancèrent à leur poursuite par haine et par iniquité, jusqu’au moment où Pharaon, débordé par les flots, s’écria : “Oui, je reconnais qu’il n’y a d’autre dieu que Celui en qui croient les fils d’Israël, et me soumets totalement à Lui”. “C’est maintenant que tu te soumets, (lui dit le Seigneur), alors que naguère tu désobéissais et tu te solidarisais avec les corrupteurs ?” Aujourd’hui, Nous allons épargner ton corps afin que tu serves d’exemple à tes successeurs, bien que la plupart des hommes restent indifférents à Nos signes.
LE SAINT CORAN TRADUCTION APPROXIMATIVE DU SENS DES VERSETS 90-92 DE LA SOURATE N°10 ‘JONAS’.
Ce passage fait référence à la célèbre traversée de la mer Rouge par Moïse et les enfants d’Israël. Selon les musulmans, une prophétie y est faite, car Dieu dit au sujet du Pharaon, d’après la traduction du sens :
Aujourd’hui, Nous allons épargner ton corps afin que tu serves d’exemple à tes successeurs, bien que la plupart des hommes restent indifférents à Nos signes.
LE SAINT CORAN TRADUCTION APPROXIMATIVE DU SENS DU VERSET 92 DE LA SOURATE N°10 ‘JONAS’.
Selon les musulmans, Dieu dit dans le Coran qu’il va préserver le corps de pharaon afin qu’il soit un signe pour les générations futures :
Aujourd’hui, Nous allons épargner ton corps afin…
LE SAINT CORAN TRADUCTION APPROXIMATIVE DU SENS DU VERSET 92 DE LA SOURATE N°10 ‘JONAS’.
Selon les historiens, ce Pharaon qui poursuivit Moïse et les enfants d’Israël serait très certainement le pharaon Ramsès II. D’autres en revanche pensent qu’il s’agit du fils de Ramsès II qui s’appelle Mineptah. Quoi qu’il en soit, cette prophétie est très intéressante, car les corps de ces deux pharaons ont été découverts à la fin du 19e siècle et peuvent désormais être vus par tout le monde. Le corps de Ramsès II fut découvert, en 1881, et le corps de Mineptah en 1898.
Aujourd’hui, les deux corps ont donc été préservés et sont exposés dans la salle des momies du musée du Caire en Égypte. Par conséquent, les visiteurs du musée du Caire peuvent voir les corps de ces deux pharaons, et donc très probablement le pharaon qui poursuivit Moïse et les enfants d’Israël. N’est-ce donc pas ici une preuve de la réalisation de cette prophétie lorsque Dieu dit qu’il préservera le corps de pharaon afin qu’il puisse être un signe pour les générations futures ? Maurice Bucaille dit à ce sujet :
Quelle illustration magnifique des versets coraniques concernant le corps du pharaon est offerte en la salle des Momies royales du Musée égyptien du Caire, à qui recherche dans les données des découvertes modernes des preuves de la véracité des écritures saintes !
MAURICE BUCAILLE LA BIBLE, LE CORAN ET LA SCIENCE, P.411.
Une autre prophétie mentionnée dans le Coran concerne la victoire des Romains sur les Perses qui a eu lieu à partir de l’an 620. Selon les musulmans, Dieu dans le Coran, d’après la traduction du sens :
Les Romains ont été vaincus, dans le pays voisin, et après leur défaite, ils seront les vainqueurs, dans quelques années.
LE SAINT CORAN TRADUCTION APPROXIMATIVE DU SENS DES VERSETS 2, 3 ET 4 DE LA SOURATE N°30 ‘LES ROMAINS’.
Selon l’avis le plus authentique, ce verset aurait été révélé autour de l’an 620. La première partie du verset “Les Romains ont été vaincus dans le pays voisins” fait référence à la défaite des romains face aux perses qui eut lieu entre l’an 613 et l’an 620. Ensuite une prophétie est faite, car le Coran stipule que les Romains seront les vainqueurs dans quelques années.
Cette prophétie était très risquée car pendant la période entre 613 et 620, les Perses dominaient très largement les batailles avec les Romains. Par conséquent, prophétiser à cette époque une victoire prochaine des Romains paraissait absurde. Gibbon, l’historien britannique disait d’ailleurs à ce sujet :
Pendant la période des triomphes persans, Mohammed s’aventura à prédire, qu’en une courte période de temps, la victoire devrait à nouveau revenir à la bannière des Romains. À l’époque où l’on croit que cette prédiction a été faite, aucune prophétie ne pouvait être jugée moins crédible, car les 12 premières années du règne d’Héraclius annonçait vraiment la dissolution prochaine de l’Empire romain.
EDWARD GIBBON HISTORY OF THE DECLINE AND FALL OF THE ROMAN EMPIRE, VOL.4, CHAPITRE 46.
Malgré la domination des Perses pendant toutes ces années, les Romains ont commencé à reprendre leur territoire à partir de l’an 620 pour définitivement s’imposer en 627 lors de la bataille de Ninive. L’histoire à ce sujet est bien détaillée et a montré que les Romains ont bien été les vainqueurs après avoir été vaincu par les Perses. Cette prophétie coranique s’est donc bien réalisée.
Dans la 32ème sourate du Saint Coran, on peut y lire, d’après la traduction du sens :
La révélation du Livre émane sans nul doute du Maître de l’Univers. Diront-ils qu’il (Mohammed) l’a inventé ? Certes, non. Il est la Vérité même envoyée par ton Seigneur pour que tu avertisses un peuple que personne, avant toi, n’était venu avertir, afin de les amener à prendre le droit chemin.
LE SAINT CORAN TRADUCTION APPROXIMATIVE DU SENS DES VERSETS 2-3 DE LA SOURATE N°32 ‘LA PROSTERNATION’.
Si un être humain a donc composé le Coran, il est donc un imposteur, car l’auteur du Coran prétend être le Seigneur de l’univers. Mais alors si l’auteur du Coran est un être humain, quel est l’intérêt de faire ce genre de prophétie en sachant qu’il existe un risque de se faire démasquer en tant qu’imposteur si jamais la prophétie ne se réalise pas ? Pourquoi prendre un risque inutile de se faire démasquer en tant qu’imposteur ?
De la même manière, le Coran prédit qu’Abou Lahab, l’un des oncles du prophète Mohammed sera en enfer. En d’autres termes, cela signifie qu’il ne deviendra jamais musulman. Si vous êtes un imposteur, dire une chose pareil des années avant la mort d’Abou Lahab est vraiment prendre un gros risque. Car si Abou lahab avait finalement décidé de se convertir, votre imposture aurait été démasquée. Gary miller dit à ce sujet :
Le prophète avait un oncle dont le surnom était Abou Lahab. C’était un homme qui détestait l’Islam à tel point qu’il avait l’habitude de suivre le prophète et lorsqu’il le voyait parler à une personne, il attendait que le prophète finisse pour aller voir cette personne, et lui dire : “Que t’a-t-il dit ?, Il a dit noir, non c’est blanc”. Il disait tout le contraire de ce que le prophète disait. Et environ 10 ans avant qu’Abou Lahab meure, une petite sourate du Coran fut révélée dans laquelle il est dit en quelques mots que cet homme ne changera pas. Donc pendant environ 10 ans, les musulmans pouvaient dire à Abou Lahab qu’il nous a été révélé que tu ne deviendras jamais musulman. Tout ce qu’Abou Lahab avait à dire est “Eh bien, je souhaite devenir un musulman, vous ne dites plus rien maintenant hein ? Vous pensez quoi de votre révélation maintenant hein ?” Mais il ne l’a jamais fait et pourtant étant donné qu’il disait toujours l’opposé de ce que les musulmans disaient, on pouvait très bien s’y attendre. Vous voyez comment d’un point de vue humain c’est très dangereux de prendre un tel risque en disant en gros : “Ok tu as juste à dire ces mots et je suis cuit, allez dis-les, dit ces mots”, mais Abou Lahab ne l’a pas fait.
GARY MILLER LECTURE : THE AMAZING QUR’AN.
Selon les musulmans, un autre problème qui se pose lorsqu’une personne prétend que Mohammed est l’auteur du Coran est de savoir comment a-t-il fait pour connaître certains faits en rapport avec les sciences naturelles ? Nous allons prendre l’exemple des faits mentionnés dans le Coran en rapport avec l’embryologie.
Maurice Bucaille dit à ce sujet :
Je tiens à vous dire que ce qui m’a le plus impressionné en lisant le Coran, en tant que médecin, a été ce qui est mentionné dans le Coran au sujet de la physiologie et de la reproduction. À tel point qu’en 1976, pour la première dans une lecture donnée à l’Académie française de médecine à Paris, le mot Coran est apparu. J’ai donné une lecture qui avait pour titre “Les données physiologiques et embryologiques dans le Coran”. Et je suis en position de vous dire que de nombreux membres ont été extrêmement impressionnés. Et il n’y avait aucune objection, ils étaient stupéfaits. Lorsque je leur ai dit : “Mais vous vous rendez compte que par rapport à notre connaissance de l’histoire des sciences, un homme a été en position d’écrire tout cela, il y a environ 14 siècles”. Ils étaient stupéfaits.
MAURICE BUCAILLE INTERVIEW AVEC DES SCIENTIFIQUES
La science de l’embryologie, qui représente l’étude du développement de l’embryon au sein de l’utérus, a fait des progrès remarquables à la fin du 20e siècle. Conscients de cela et du fait que le Coran mentionne certains faits au sujet de l’embryon, certains musulmans sont allés demander l’avis de quelques-uns des plus célèbres embryologistes au monde. Parmi eux, le professeur Keith Moore et le professeur Persaud qui ont co-écrit l’un des manuels académiques les plus réputés dans le domaine de l’embryologie, intitulé “The Developping Human”, actuellement à sa dixième édition.
- Professeur Keith Moore est un professeur émérite d’anatomie et d’embryologie et membre de la Société Royale de médecine d’Angleterre. En 1984, il reçut le prix J.C.B, la plus haute distinction décernée par l’Association canadienne des anatomistes, en reconnaissance de “Réalisations scientifiques méritoires et exceptionnelles dans le domaine de la science de l’anatomie”.
- Professeur Persaud quant à lui est un professeur d’anatomie et d’embryologie mais aussi de pédiatrie et d’obstétrique-gynécologie. Il est l’auteur d’une dizaine de manuels dans le domaine et a reçu le prix J.C.B en 1991.
Après leur avoir exposé les faits mentionnés dans le Coran en rapport avec l’embryologie, et après avoir fait quelques années de recherches sur ce sujet dans le Coran, voici ce qu’ils ont déclaré :
Professeur Moore :
Le système islamique de classification de l’embryon humain est extraordinaire, car il date du 7e siècle après J-C. Bien qu’Aristote, comme je l’ai dit tout à l’heure, qui est le fondateur de la science de l’embryologie, a découvert que les embryons des poussins se développaient par étapes à partir des oeufs au 4e siècle avant J.C, il n’a donné aucun détail sur ces étapes. De plus, l’embryon humain à ses débuts est tellement petit que des études sur ses détails auraient été impossibles sans microscope. En effet, dans les premières étapes de la grossesse, les premiers jours, l’embryon est tellement petit que vous pouvez à peine le voir, autrement dit l’embryon est de la taille d’un point à la fin d’une phrase. Donc, vous pouvez réaliser que sans nos microscopes modernes, vous ne seriez pas capable de voir n’importes quels détails des premières étapes de l’embryon. Cela étant dit, d’après ce que nous savons de l’histoire de l’embryologie, nous savions peu de choses concernant les étapes et la classification de l’embryon humain jusqu’à il y a environ un siècle, comme je l’ai mentionné auparavant. De plus, les termes employés par le Coran respectent les principes de nomenclature et de terminologie. Pour ces raisons, les descriptions de l’embryon humain dans le Coran ne peuvent pas être fondées sur les connaissances scientifiques du 7e siècle. La seule conclusion raisonnable est que ces descriptions ont été révélées à Mohammed, que la paix soit sur lui, par Dieu.
KEITH L. MOORE LECTURE : EMBRYOLOGIE DANS LE CORAN, UNIVERSITÉ DE L’ILLINOIS, 8 MAI 1990.
Professeur Persaud :
Mohammed était un homme très ordinaire, il ne pouvait ni lire ni écrire, il était analphabète. Et donc là on parle d’une personne illettrée qui, il y a plus de 14 siècles, fait des déclarations et des affirmations profondes qui sont extraordinairement correctes d’un point de vue scientifique. Et je ne vois absolument pas comment cela pourrait être de la simple chance, il y a beaucoup trop d’exactitudes. Donc tout comme le professeur Moore, je n’ai aucune difficulté à penser qu’il s’agit d’une inspiration divine, ou plutôt d’une révélation, qui l’ont amené à ces affirmations.
T.V.N PERSAUD VIDEO DISPONIBLE PROCHAINEMENT DANS LE FILM RAISONNE.
D’après ces deux grands embryologistes, le Coran décrit parfaitement 3 stades des premiers jours de l’embryon qu’il est impossible de voir sans microscope :
- Le premier stade est le processus de fécondation, qui est la fusion entre un spermatozoïde et un ovule pour former une cellule oeuf qui deviendra par la suite l’embryon.
- Le deuxième stade est le processus d’implantation de l’embryon dans la muqueuse utérine, qui a lieu environ une semaine après la fécondation.
- Le troisième stade est la description de la forme de l’embryon au alentour de la troisième semaine de grossesse.
Concernant le premier stade, le Coran mentionne, selon la traduction du sens :
D’une goutte de sperme, Dieu crée l’être humain et détermine son destin.
LE SAINT CORAN TRADUCTION APPROXIMATIVE DU SENS DU VERSET 19 DE LA SOURATE N°80 ‘LE RENFROGNÉ’.
Pour bien comprendre, il est impératif de revenir au texte original en arabe, car les traductions du sens des versets du Coran sont parfois très approximatives. En arabe, ce verset se lit phonétiquement “Min Noutfatin Khalaqahu Faqaddarah”. Le terme Noutfa, traduit ici par “goutte de sperme” possède en réalité une signification beaucoup plus large. En effet, si l’on regroupe tous les versets du Coran où ce terme est employé, une traduction plus juste serait “la formation du zygote, par le mélange des deux fluides provenant du père et de la mère”.
Le zygote pour rappel est le pré-embryon. Cette traduction est aussi appuyée par certaines paroles du prophète Mohammed et certains commentateurs du Coran tel que le grand savant du 14e siècle Ibn Kathir et autres. Ensuite, le verbe “Khalaqahu” signifie créer. Le terme “fa” quant à lui est une conjonction de coordination qui signifie “et” mais un “et” immédiat, c’est-à-dire, que les deux actions se suivent très rapidement. Quant au terme “Faqaddarah”, le cousin du prophète Mohammed, Abdullah ibn Abbas, qui fut un célèbre commentateur du Coran, a expliqué ce mot en disant :
Cela signifie que Dieu détermine les caractéristiques physiques de l’homme tel que ses différents organes comme ses mains, ses pieds, ses yeux mais aussi sa taille et autres.
ABDULLAH IBN ABBAS COMMENTAIRE DU CORAN DE L’IMAM DU 13ÈME SIÈCLE AL QOURTUBI, SOURATE ABASA, V.19.
En résumé donc, une traduction plus juste et plus exacte de ce verset serait :
Dieu crée l’être humain à partir d’un zygote et détermine immédiatement après ses caractéristiques physiques.
LE SAINT CORAN TRADUCTION APPROXIMATIVE DU SENS DU VERSET 19 DE LA SOURATE N°80 ‘LE RENFROGNÉ’.
Ce verset signifie donc qu’après la formation du zygote, Dieu détermine immédiatement les caractéristiques physiques de l’être humain. D’après Keith Moore, cela est en parfaite adéquation avec les récentes découvertes en embryologie qui n’ont été découverte qu’au début du 20e siècle avec les microscopes.
À ce propos, le professeur Keith Moore déclare :
Dans la formation initiale du zygote, les chromosomes se forment des deux parents et se mixent ce qui donne naissance à l’embryon humain. Ce mélange génétique déterminera les caractéristiques de l’enfant ainsi que son sexe. C’est exactement ce que le Coran mentionne. Cela s’accorde parfaitement avec notre compréhension moderne : nous savons que les chromosomes de la mère et du père s’unissent au moment de la fécondation et l’embryon devient ensuite un mélange des chromosomes de la mère et du père. Et tout cela est déterminé lors de cette étape que le Coran appelle “Noutfa”. Et nous n’avions aucune connaissance de cela avant probablement les années 1920.
KEITH L. MOORE LECTURE : EMBRYOLOGIE DANS LE CORAN, UNIVERSITÉ DE L’ILLINOIS, 8 MAI 1990.
Le deuxième stade que décrit le Coran d’après Keith Moore est celui de l’implantation de l’embryon dans la muqueuse utérine. Il s’agit d’une étape clé du processus reproductif, car l’embryon va pénétrer l’endomètre maternel afin de s’y fixer et poursuivre son développement.
Keith Moore dit à ce propos :
Le Coran considère ce processus similaire à la cultivation du sol et la muqueuse utérine comme un sol sur lequel les graines se développent. Et en effet, l’embryon s’implante et s’enracine dans la muqueuse utérine avec ces cellules qui formeront le placenta de la même manière qu’une graine s’enracine dans le sol. La comparaison faite avec une graine qui se développe est donc très exacte.
IBID.
Cette comparaison avec la cultivation du sol est d’autant plus intéressante, car lorsque l’embryon s’enracine dans la muqueuse utérine, il se nourrit de sang de la mère tout comme les racines d’une plante se nourrissent du sol.
Le dernier stade décrit par le Coran dont il est impossible de voir les détails sans microscope est la description de la forme de l’embryon. Cette étape survient au environ de la troisième semaine de grossesse. Le Coran mentionne cette étape avec le terme “Alaqah”. Au verset 14 de la 23e sourate, le Coran mentionne que Dieu transforme le “Noutfah”, qui est donc le pré embryon, le zygote, en “Alaqah”.
Le terme “Alaqah” possède plusieurs significations dont la première est un caillot de sang. Cette signification est appuyée par certains des commentateurs du Coran dont Ibn Kathir. L’embryon à ce stade prend en effet l’apparence d’un caillot de sang dû à l’apparition du système cardio-vasculaire.
Keith Moore dit à ce sujet :
L’apparence externe de l’embryon durant cette étape est similaire à du sang, due à l’apparition du cœur primitif et du système cardio-vasculaire. Le sang ne circule pas totalement avant la fin de la troisième semaine, mais au 21e jour, le cœur de l’embryon se relie aux vaisseaux sanguins via le cordon ombilical primitif dans le chorion, ce qui fait que le sang commence à circuler. Par conséquent, l’embryon prend la forme d’un caillot de sang quoique son sang soit fluide.
IBID.
La deuxième signification du terme “Alaqah” est une sangsue, qui est, pour rappel, un ver marin qui se fixe à la peau pour sucer le sang. Par conséquent, cela implique que l’embryon à ce stade aurait une forme similaire à une sangsue. C’est pour cette raison que de nombreuses traductions françaises du Coran ont traduit le mot “Alaqah” par “adhérence”, car une sangsue est par définition quelque chose qui colle et qui adhère à la peau. Keith Morre dit à ce propos :
Lorsque l’on m’a pour la première fois posé la question : “Est-ce que l’embryon humain ressemble à une sangsue ?” j’ai réfléchi pendant plusieurs minutes et j’ai réalisé que l’embryon ressemblait effectivement beaucoup à une sangsue comme vous allez le voir. Durant les premiers jours, l’embryon perd sa forme arrondie pour s’allonger jusqu’à prendre la forme d’une sangsue. Et sur cette photo, pour faire la comparaison, je suis allé dans une librairie pour prendre un livre de zoologie sur les sangsues, et ensuite j’ai demandé à mon graphiste de représenter exactement une sangsue comme dans le livre et donc ici vous voyez aussi l’embryon humain aux environs du 24 et 25e jours et je pense que vous vous devez d’admettre que les deux se ressemblent vraiment. Regardez aussi, la sangsue possède des segments tout comme un ver et l’embryon humain possède aussi des segments similaires. Les similitudes entre l’embryon et une sangsue sont extraordinaires. L’embryon humain est attaché via le pré cordon ombilical qui est attaché au placenta de la paroi utérine. Et donc l’embryon est attaché à la paroi utérine tout comme une sangsue s’attache à votre peau. Je ne sais pas si vous avez des sangsues ici, mais dans certains lacs au Canada, si vous allez nager, des sangsues vont s’attacher à votre peau pour sucer le sang. Donc, l’analogie ici dans le Coran est extraordinaire.
IBID.
L’embryon à ce stade ressemble donc parfaitement à l’apparence externe et interne d’une sangsue. Même l’activité de l’embryon à ce stade est similaire à celle d’une sangsue. En effet, la sangsue agit comme un parasite, car elle s’accroche à son hôte pour commencer à sucer son sang tout comme l’embryon qui draine les ressources de sa mère. Cette comparaison entre l’activité d’une sangsue et celle de l’embryon a également été faite par Robert Winston, professeur émérite des sciences autour de la fertilité, bien qu’il ne soit probablement pas au courant de la similitude faite par le Coran entre l’embryon et la sangsue. Dans une interview, il déclare :
La sangsue prend tout ce qu’elle a besoin pour vivre en suçant le sang de n’importe quel animal sur lequel elle peut s’accrocher. Dans ce cas-là, c’est moi. Comme elle suce mon sang, elle prend tout ce dont elle a besoin pour vivre. Elle vit littéralement sur moi. L’ensemble de la grossesse est construit par le même genre de relation parasite. Contrairement à la sangsue, l’embryon ne suce peut-être pas le sang de la mère directement, mais il draine le sang de la mère afin d’obtenir les éléments de base dont il a besoin pour grandir. Dès le commencement, la sangsue et l’embryon agissent donc uniquement pour leur propre intérêt.
ROBERT WINSTON THE HUMAN BODY : THE INCREDIBLE JOURNEY FROM BIRTH TO DEATH, BBC, 1998.
Si le prophète Mohammed ou n’importe quel autre humain avait été l’auteur du Coran, alors comment expliquer ces faits embryologiques mentionnés dans le Coran au 7e siècle, en sachant qu’il est impossible de les connaître sans microscope et que le tout premier microscope fut inventé au 16e siècle ?
En réponse, plusieurs théories ont été présentées. Pour certains, ces faits scientifiques dans le Coran seraient dus à la connaissance qu’avaient les scientifiques arabes de l’époque, car, selon eux, ils étaient très en avance sur leur temps. Seul petit problème, ces scientifiques arabes dont ils parlent sont nés après la révélation du Coran…En effet, la période active de la civilisation islamique avec l’essor scientifique qui l’accompagna fut postérieure à la fin de la révélation du Coran. L’écrivain et médecin Maurice Bucaille dit au sujet de cet argument :
Qui connaît quelque peu l’histoire de l’Islam et sait que la période de l’essor culturel et scientifique dans le monde arabe au Moyen Âge est postérieure à Mohammed ne se permettrait pas de telles fantaisies.
MAURICE BUCAILLE LA BIBLE, LE CORAN ET LA SCIENCE, P.220.
Pour d’autres, Mohammed aurait simplement copié ces faits scientifiques à partir de sources antérieures, comme, par exemple, les ouvrages des scientifiques grecs comme Galien ou Aristote. Le problème avec cet argument est que le Coran ne contient pas toutes les affirmations erronées faites par ces scientifiques de l’Antiquité au sujet de l’embryologie. Car si le prophète Mohammed avait copié cela à partir de sources antérieures, n’est-il pas raisonnable de penser qu’il aurait copié aussi des choses fausses ou au moins quelques-unes ? Maurice Bucaille dit à ce sujet :
Comment un homme, illettré au départ, aurait-il pu, en devenant par ailleurs, du point de vue de la valeur littéraire, le premier auteur de la littérature arabe, énoncer des vérités d’ordre scientifique que nul être humain ne pouvait élaborer en ce temps-là, et cela sans faire la moindre déclaration erronée sous ce rapport.
MAURICE BUCAILLE LA BIBLE, LE CORAN ET LA SCIENCE, P.227.
Alors, si le prophète Mohammed avait copié ces faits à partir de sources antérieures, comment aurait-il pu savoir ce qui était vrai et faux et exclure seulement du Coran les faits erronés ? Comment un humain au 7e siècle aurait-il pu faire le tri entre le vrai et le faux et inclure uniquement des faits scientifiques corrects ? Quoi qu’il en soit, selon les embryologistes au courant des faits scientifiques mentionnés dans le Coran, ces faits sur l’embryologie que nous venons de voir n’étaient pas connus avant la révélation du Coran. Le professeur Gérald Georinger par exemple, qui est maître de conférence d’embryologie médicale à l’université Georgetown de Washington, déclare à ce sujet :
Aucun autre document aussi clair et complet sur le développement humain, incluant la classification, la terminologie et la description, n’avait existé auparavant. Dans la plupart, sinon dans tous les exemples, ces descriptions coraniques précèdent de plusieurs siècles les rapports écrits sur les divers stades du développement embryonnaire et foetal enregistrés dans la littérature scientifique traditionnelle.
GÉRALD C. GEORINGER 8ÈME CONFÉRENCE MÉDICALE, RIYAD, ARABIE SAOUDITE.
Donc si certains faits mentionnés dans le Coran, notamment en rapport avec l’embryologie, n’étaient pas connus au 7e siècle ni auparavant, n’est-il pas raisonnable de penser que le prophète Mohammed ou n’importe quel autre être humain n’aurait pas pu copier cela à partir d’autres sources ? À ce sujet, voici ce que déclare l’embryologiste Keith Moore lors d’une conférence :
Le présentateur de la conférence : Cette question concerne l’argument que l’on entend souvent que le Coran est la parole d’un humain, qu’il s’agit de la parole de Mohammed, le questionneur demande votre avis sur cela en tant que scientifique. Suite à vos études sur le Coran, que pensez-vous de cette allégation ?
Professeur Moore : Je pense que chacun d’entre nous avons dit que, lorsque nous avons pour la première fois entendu parler de ces faits dans le Coran, nous étions étonnés que ce genre de faits avait pu être dit il y a tellement longtemps, car ils étaient si exacts. Maintenant, nous avons voyagé dans plusieurs pays et un jour j’ai rencontré une personne d’Égypte qui a critiqué cela en disant que c’était faux et que cela avait été copié de ce qui était déjà connu. En revanche, nous pouvons vous assurer que cela n’était pas connu à l’époque. J’étais vraiment naïf, car je pensais que tous les Égyptiens étaient musulmans ce qui n’est pas le cas. Et il s’est avéré que cet Égyptien qui discutait avec moi était un Copte qui bien entendu ne croit pas au Coran. Je lui ai répondu : “Eh bien si tu peux me montrer n’importe où dans la littérature scientifique ou alors dans l’histoire des sciences où ces faits étaient écrits à l’époque de la révélation du Coran, alors montrent-les nous”. Et en plus le professeur Persaud s’est intéressé à cela, il a même écrit des livres sur l’histoire de l’anatomie et de l’embryologie, et nous n’avons jamais rencontré tout cela. Donc si cette connaissance était disponible à l’époque, cela n’a certainement été écrit nulle part. Donc de ce fait comme on a dit, ce n’était pas disponible. Et d’ailleurs lorsque ces faits nous ont été présentés à chacun d’entre nous au début, on ne pouvait pas croire qu’ils avaient été écrits il y a si longtemps et que 1 400 ans après on découvre seulement qu’ils sont vrais. Ce fut notre réaction initiale.
KEITH MOORE QUESTIONS/RÉPONSES AVEC KEITH MOORE, TVN PERSAUD ET E. MARSHALL JOHNSON, L’EMBRYOLOGIE DANS LE CORAN, CANADA, 1988.
Pour le docteur Maurice Bucaille, la conclusion est similaire : il est impossible que le Coran soit l’œuvre d’un être humain. Dans une interview, il déclare :
Je suppose que mes explications sont suffisantes pour quiconque est objectif et sincère pour comprendre que le Coran ne peut pas être l’oeuvre d’un être humain. À mon avis, c’est suffisant, le Coran est nécessairement une révélation. À mon avis, c’est suffisant.
MAURICE BUCAILLE INTERVIEW AVEC DES SCIENTIFIQUES
Le diable ?
Certains chrétiens prétendent quant à eux que le Coran provient du diable, de Satan. Mais est-ce réellement raisonnable de penser cela ? Dans le Coran, on peut lire :
Quand tu récites le Coran, demande la protection de Dieu contre Satan le maudit.
LE SAINT CORAN TRADUCTION APPROXIMATIVE DU SENS DU VERSET 98 DE LA SOURATE N°16 ‘LES ABEILLES’.
Ô croyants, rangez-vous tous sous la bannière de l’islam. Gardez-vous de suivre les traces de Satan. Il est pour vous un ennemi déclaré.
LE SAINT CORAN TRADUCTION APPROXIMATIVE DU SENS DU VERSET 208 DE LA SOURATE N°2 ‘LA VACHE’.
Ne marchez pas sur les traces de Satan qui est votre ennemi mortel. Il ne vous suggère que le mal et les turpitudes ; il vous incite à tenir sur Dieu des propos dont vous ne saisissez même pas le sens.
LE SAINT CORAN TRADUCTION APPROXIMATIVE DU SENS DES VERSETS 168 ET 169 DE LA SOURATE N°2 ‘LA VACHE’.
Est-ce donc raisonnable de penser que le diable mette en garde contre lui-même ? Comment un chrétien raisonnable peut-il donc croire une chose pareille lorsqu’il lit que Jésus dit dans l’évangile de Matthieu :
Tout royaume divisé contre lui-même court à la ruine ; aucune ville, aucune famille, divisée contre elle-même, ne se maintiendra. Si donc Satan expulse Satan, il est divisé contre lui-même : comment alors son royaume se maintiendra-t-il ?
NOUVEAU TESTAMENT ÉVANGILE DE MATTHIEU, CHAPITRE 12, VERSETS 25-26.
De plus, est-ce Satan qui nous ordonne dans le Coran à n’adorer seulement le seul et unique Dieu et de ne pas lui donner d’associer ?
Est-ce Satan qui nous ordonne dans le Coran à faire preuve d’extrême bonté envers nos parents et nos proches, à s’acquitter de la prière, d’une aumône pour les pauvres et les démunis, à être bienfaisant envers les orphelins et les personnes âgées, à être juste et honnête dans le commerce et à s’écarter de toutes les turpitudes apparentes et cachées comme le meurtre, le vol ou le mensonge ?
Conclusion du chapitre
Peu importe l’explication apportée, les musulmans estiment qu’aujourd’hui, environ 1 400 ans après la révélation du Coran, personne n’a réussi à trouver une explication naturelle raisonnable concernant l’origine du Coran. L’écrivain Roger Du Pasquier déclare d’ailleurs à ce sujet :
Le miracle central de l’Islam a été et demeure la révélation du Coran. Personne jusqu’à présent n’a pu raisonnablement expliquer comment un caravanier illettré du 7e siècle aurait pu, par ses propres moyens, produire un texte d’une beauté aussi inimitable, d’une telle capacité à remuer les âmes, ainsi que d’un savoir et d’une sagesse dépassant de si haut les connaissances et les idées des hommes de son temps. Les études faites en Occident pour tenter de déterminer les sources où aurait puisé Muhammad ou de démontrer le phénomène psychologique par lequel il aurait tiré son inspiration de son “inconscient” n’ont jamais prouvé qu’une chose : le préjugé antimusulman de leurs auteurs.
ROGER DU PASQUIER DÉCOUVERTE DE L’ISLAM, P.63.
Certains non-musulmans ont même été honnêtes en admettant clairement qu’aucune théorie raisonnable concernant l’origine de Coran n’avait été présentée jusqu’à ce jour. C’est le cas par exemple de l’Église catholique et de leurs représentants.
Le mathématicien Gary Miller, ancien missionnaire chrétien converti à l’Islam, déclare à ce sujet :
Dans la Nouvelle Encyclopédie catholique, au sujet du Coran, l’Église catholique déclare : “Au cours des siècles, de nombreuses théories ont été proposées pour expliquer l’origine du Coran…” Et ensuite selon leurs propres mots, ils disent : “Aujourd’hui, aucun homme sensé accepte l’une de ces théories. Cela laisse le chrétien dans l’embarras”. Écoutez attentivement ce qu’ils disent. Ils disent que toutes les personnes qui affirment “Le Coran provient d’ici”, “le Coran provient de là”, “J’ai telle théorie”, “J’ai telle idée”, L’Église déclare qu’en 1 400 ans, ils n’ont pas encore entendu une seule théorie raisonnable, car ils affirment qu’aucun Homme sensé accepte toutes ces théories concernant l’origine du Coran. C’est pourquoi ils disent que cela laisse le chrétien dans l’embarras et effectivement cela le laisse dans un grand embarras, car il aimerait bien avoir une explication, mais il n’a pas réussi à en trouver une jusqu’à présent. Donc lorsque vous rencontrez une personne qui vous dit : “Je peux expliquer l’origine du Coran, j’ai une idée d’où il provient”. Répondez-lui : “Va dire cela à l’Église catholique, ils aimeront bien entendre ce que tu as à dire, car ils attendent une explication donc si tu la détient, peut-être vont-ils te l’acheter”.
GARY MILLER LECTURE : THE AMAZING QUR’AN.
Si depuis 1 400 ans, personne n’a pu raisonnablement expliquer l’origine du Coran de manière naturelle, n’est-il pas raisonnable de conclure qu’il provient de Dieu ?
L’orientaliste italienne Laura Vaglieri, considérée comme l’une des pionnières dans les études sur l’Islam en Italie, déclare au sujet du Coran :
Pour ce qui est du Coran, en plus de sa perfection dans la forme et la méthode, il fait ses preuves au-delà de l’irritation, même dans sa substance. À l’intérieur du livre, entre autres, nous lisons une prévision d’événements futurs et une description d’événements qui avaient eu lieu des siècles auparavant, mais qui étaient généralement inconnus. Il y a aussi des références fréquentes aux lois de la nature ainsi qu’à diverses sciences, à la fois religieuses et laïques. On y trouve de vastes connaissances qui dépassent la capacité du plus intelligent des Hommes, du plus grand des philosophes et du plus habile des politiciens. Pour toutes ces raisons, le Coran ne peut pas être l’œuvre d’un homme sans éducation, qui avait passé sa vie au milieu d’une société archaïque loin des hommes de science et des savants religieux, un homme qui a toujours insisté sur le fait qu’il était un homme juste comme les autres, et donc incapable de faire des miracles à moins d’avoir l’aide de Dieu tout-puissant. La source du Coran ne peut que provenir de celui dont la connaissance embrasse toute chose à la fois dans les cieux et sur la terre.
LAURA VECCIA VAGLIERI AN INTRODUCTION OF ISLAM, P.43-44.