L’ordre et l’organisation de l’univers
Partout où nous regardons dans l’univers, nous trouvons de l’ordre et de l’organisation. Des galaxies éloignées au plus profond de l’atome, nous apercevons des systèmes très ordonnés. Et d’une manière générale, notre bon sens et notre saine nature reconnaissent que des systèmes ordonnés ne proviennent pas du hasard.
Par exemple, dans notre vie de tous les jours, nous rencontrons ce genre de système tout autour de nous : Les systèmes ferroviaires, les systèmes électriques, les systèmes électroniques, les systèmes d’éclairage et les systèmes de tuyauterie constituent quelques exemples parmi tant d’autres. L’idée que tous ces systèmes se seraient créés par hasard ne viendrait même pas nous traverser l’esprit.
Car, confrontée à l’organisation complexe qui domine dans tous ces systèmes, notre raison reconnaît naturellement que le hasard ne peut pas être impliqué. Alors, n’est-il pas raisonnable de penser la même chose d’un système aussi ordonné que l’univers ? Prenez un tas de planchettes Kapla par exemple et lancez-les vers le sol. Pensez-vous pouvoir obtenir par hasard une organisation bien structurée ? Alors, n’est-il pas absurde de penser que la matière de l’univers qui s’est éparpillée dans le vide par hasard a pu créer une telle organisation ?
Ou bien imaginez un planétaire (reproduction miniature du système solaire), dont les planètes seraient représentées par des billes qui tourneraient grâce à un système complexe d’engrenages et de courroies. Serait-il possible de vous convaincre que cette reproduction s’est créée par hasard ? L’idée que l’univers serait apparu par hasard n’est-elle donc pas complètement illogique ? Car, confronté à l’organisation si majestueuse et à la complexité qui se dégagent de l’univers, n’est-il pas irrationnel de penser que tout cela est apparu par hasard ?
Les machines moléculaires
Toute espèce vivante est composée de milliards de cellules environ 1000 fois plus petites que les dernières phalanges de votre main. Ces cellules représentent la base de la vie et sont considérées comme la forme de vie la plus basique et la plus simple. Malgré tout, si l’on pénétrait par l’un des orifices d’une cellule vivante, on découvrirait un monde d’une complexité ahurissante sous le règne d’une technologie très avancée. Toutes sortes de machines semblables à des robots se présenteraient à nos regards dans toutes les directions.
Par exemple, les molécules appelées “kinésine” ressemblent à des robots avec des jambes et des bras. Un peu comme des facteurs, leur rôle est de délivrer des paquets de protéines d’une partie de la cellule à une autre. Selon une récente étude, ces molécules seraient plus complexes que n’importe quelle nanotechnologie créée jusqu’à aujourd’hui par l’être humain et se déplaceraient à une vitesse de 8 nanomètres par seconde. Cette vitesse correspond à notre échelle à la vitesse du jet supersonique Thrust qui vient récemment de dépasser le mur du son.
Autre exemple avec l’ATP synthase, un générateur high-tech d’énergie dont le rôle est de fournir l’énergie dont a besoin une cellule vivante pour vivre. Perçu comme l’une des merveilles du monde moléculaire, il s’agit du plus petit moteur rotatif au monde. Il possède de nombreuses parties que nous reconnaissons dans les moteurs modernes : un rotor, un stator, un arbre de transmission ainsi que d’autres éléments de base d’un moteur.
Dernier exemple avec les molécules que l’on appelle les dynéines et dont l’architecture est composée de différentes parties arrangées d’une manière bien déterminée. Leur design est si exceptionnel, qu’une représentation imagée de leur structure a été publiée dans un magazine scientifique consacré aux nanotechnologies. Il s’agit là de quelques exemples parmi des milliers de machines moléculaires ultrasophistiquées présentes dans les cellules de notre corps.
Est-ce raisonnable alors de penser que toutes ces différentes machines cellulaires d’une très grande complexité, qui accomplissent des fonctions intelligentes, se soient créées par un simple hasard ? Est-ce rationnel de penser qu’un tel niveau de complexité puisse avoir émergé par des réactions chimiques accidentelles ? Le médecin français Maurice Bucaille commente à ce propos :
Avec ce qui a été découvert par la biologie moléculaire et ce qui a été découvert par la génétique, je connais plusieurs scientifiques célèbres en France qui sont tellement impressionnés par les données de ces nouvelles disciplines scientifiques, qu’ils admettent maintenant qu’ils croient en Dieu. Je connais plusieurs personnes qui étaient matérialistes auparavant et qui disent maintenant qu’elles sont forcées de croire en Dieu du fait de ce que nous avons maintenant à notre disposition concernant l’organisation de la vie et l’organisation du génome et d’autres choses similaires.
MAURICE BUCAILLE INTERVIEW AVEC DES SCIENTIFIQUES, VOIR RAISONNE LE FILM : PARTIE 1.
La molécule d’ADN
Parmi les plus grandes découvertes scientifiques du 20e siècle, il y a la découverte de la molécule d’ADN, célèbre pour son design remarquable en forme de double hélice. Cette molécule est un système de stockage d’information, tout comme un disque dur, mais beaucoup plus complexe et sophistiqué. Par exemple, tandis qu’un disque dur stocke des données à la surface, la molécule d’ADN quant à elle stocke l’information en 3 dimensions.
En termes de capacités cette fois-ci, on estime qu’un gramme d’ADN pourrait stocker 455 milliards de Go de données, ce qui dépasse de loin la capacité des disques durs les plus avancés. Mais le plus impressionnant est sans aucun doute la densité de la molécule d’ADN : Cette molécule est si compacte qu’on estime que si l’on alignait côte à côte tout l’ADN présent dans notre corps, la longueur atteindrait 100 fois la distance entre la Terre et le soleil. L’ADN est donc une banque de données incroyable qui surpasse de loin n’importe quel système de stockage inventé par l’être humain jusqu’à ce jour.
Mais vous n’êtes pas au bout de vos surprises : Chaque seconde, à l’intérieur d’une cellule vivante, des milliards de machines moléculaires copient votre ADN en molécules d’ARN afin de créer par la suite des protéines. Dans ce processus de création de protéines, divers éléments chimiques travaillent ensemble en parfaite harmonie et en parfaite coordination.
Lorsque vous voyez divers éléments électroniques travailler ensemble avec harmonie, comme des machines robotisées dans des usines par exemple, pourriez-vous penser une seule seconde que cela provient du hasard ? Alors, comment penser cela lorsque l’on voit quelque chose de similaire dans une cellule vivante ? L’idée que cela pourrait être le fruit du hasard est tellement illogique, que même l’athée le plus influent du 20e siècle l’a reconnu.
Après avoir milité pendant 54 ans en faveur de l’athéisme, le célèbre philosophe anglais Antony Flew fut si stupéfait par ce processus de création des protéines, qu’il accepta l’existence de Dieu en 2004. Lors d’une interview où il expliquait son changement de pensée, Antony Flew a déclaré :
Je pense que les découvertes sur l’ADN ont démontré une complexité si incroyable dans l’arrangement afin de permettre de produire la vie, qu’une intelligence a forcément dû être impliquée afin de faire fonctionner ensemble tous ces divers éléments chimiques extraordinaires.
ANTONY FLEW INTERVIEW À L’UNIVERSITÉ DE NEW YORK (NYU), 2004.
Remise en cause par la théorie de l’évolution
La raison humaine reconnaît de manière innée que toute création suppose l’existence d’un créateur. Notre bon sens et notre saine nature reconnaissent que derrière l’existence d’un design se trouve forcément un designer.
Par exemple, lorsque l’on regarde une peinture, on en déduit logiquement l’existence d’un peintre. Lorsque l’on regarde un bâtiment, on en déduit logiquement l’existence d’un architecte. Lorsque l’on regarde une montre, on en déduit logiquement l’existence d’un horloger. Alors, lorsque l’on regarde la Création autour de nous, n’est-il pas raisonnable d’en déduire l’existence d’un Créateur ?
Depuis Darwin, cette logique est en revanche remise en cause par la théorie de l’évolution. Au 19e siècle, le biologiste Charles Darwin émit l’hypothèse que les formes qui existent partout dans la nature pouvaient s’expliquer de manière naturelle, sans faire appel à l’idée d’un Créateur. Cette hypothèse de Charles Darwin donna ensuite naissance à la théorie de l’évolution.
Selon cette théorie, tous les êtres vivants auraient évolué petit à petit, avec le temps, par de petites modifications successives, à l’aide de deux mécanismes naturels : Les mutations génétiques et la sélection naturelle. Aucun créateur ne serait donc à l’origine des espèces vivantes, car ces deux mécanismes auraient le pouvoir de faire évoluer une espèce vers une autre. Alors, est-ce raisonnable de penser cela ?
La sélection naturelle est un processus simple qui stipule que les êtres vivants qui s’adaptent le mieux aux conditions naturelles de leur environnement vaincront et survivront, tandis que ceux qui n’y arrivent pas disparaîtront. Autrement dit, selon la théorie de l’évolution, la nature sélectionne naturellement les espèces les plus adaptées à leur environnement pour les faire survivre et sélectionne naturellement les espèces les moins adaptées à leur environnement pour les faire disparaître.
Par exemple, si une gazelle court plus vite qu’une autre, elle échappera plus facilement à un guépard et aura plus de chances de survivre, car elle aura été plus adaptée à son environnement. C’est ce qu’on appelle la survie du plus apte. Néanmoins, au fil du temps, il restera seulement des gazelles qui courent plus vite et aucune nouvelle espèce n’apparaîtra. Car le fait que des gazelles qui courent plus vite que d’autres survivent parce qu’elles sont plus adaptées à leur environnement ne va pas les faire évoluer vers une autre espèce.
Conscient de cela, Darwin avoua lui-même dans une lettre que la sélection naturelle toute seule n’avait aucun pouvoir de faire évoluer une espèce vers une autre. Maurice Bucaille dit à ce propos :
Darwin lui-même, dans une lettre conservée à la Bibliothèque nationale d’Angleterre à Londres, une lettre dont je possède d’ailleurs une photocopie, Darwin a déclaré très clairement qu’il était conscient d’avoir échoué à expliquer l’évolution. Je cite Darwin : “Je crois en la sélection naturelle, non pas parce que je suis capable de prouver dans tous les cas qu’elle a changé une espèce en une autre, mais parce qu’elle regroupe et explique bien selon moi une foule de faits dans la classification, l’embryologie, la morphologie, les organes rudimentaires, la succession géologique et la distribution”. De cette façon, Darwin a avoué que l’évolution ne pouvait pas être expliquée par sa théorie. Tout le problème de l’évaluation du travail de Darwin se trouve juste là.
MAURICE BUCAILLE CONFÉRENCE : L’HOMME, CRÉATION OU ÉVOLUTION, CHICAGO, 1987.
Les mutations génétiques
En sachant que la sélection naturelle n’avait aucune possibilité de faire évoluer une espèce vers une autre, les évolutionnistes après Darwin ont estimé que les espèces avaient évolué par le biais de mutations génétiques. Les mutations génétiques sont des altérations de certaines régions de l’ADN qui surviennent par exemple à cause de rayons X ou de radiations atomiques.
Elles sont connues généralement pour avoir des effets destructeurs sur une espèce, comme des malformations, car ce sont des accidents qui détériorent les nucléotides qui composent l’ADN. Le Professeur Leonid bolchov, un scientifique soviétique, a révélé par exemple au cours d’un séminaire international sur l’environnement à Erice en Sicile que les mutations génétiques survenues sur les animaux suite à la catastrophe nucléaire de Tchernobyl avaient engendrées l’apparition de rats géants et de chats sourds. Autre exemple, des études effectuées sur des papillons ayant subi des mutations génétiques au Japon. France 2 dit à ce sujet :
Voici le Zizeeria maha tel qu’on le connaît au Japon depuis toujours et voici un papillon de la même espèce victime de radiations à Fukushima. Les ailes sont atrophiées, les antennes, les pattes, les yeux sont déformés. Ces papillons proviennent de la zone radioactive de Fukushima, ils ont subi de graves mutations génétiques, et le plus étonnant, c’est qu’ils les répandent en se reproduisant. Au début de l’étude, 12 % des papillons sont atteints de malformations, à la seconde génération, ils sont 18 %, et plus de 1/3 à la suivante. En laboratoire, les scientifiques japonais ont recréé les conditions de Fukushima et les malformations sur les papillons cobayes sont identiques, le constat alarmant. Ils ont déclaré : “Nous concluons que les éléments radioactifs artificiels de l’usine nucléaire de Fukushima ont causé des dommages physiologiques et génétiques sur cette espèce”.
JOURNAL DE 20H DE FRANCE 2 15 AOÛT 2012, D’APRÈS UNE ÉTUDE DE JOJI M.OTAKI (SCIENTIFIC REPORTS).
En revanche, les mutations génétiques peuvent être, par moments, bénéfiques, et par conséquent, aider une espèce à survivre, mais comme l’ont affirmé de nombreux généticiens, elles sont quasiment toujours nuisibles et donc rarement bénéfiques. En effet, la plupart des mutations produisent des anomalies, des maladies, des détériorations de la viabilité et des monstruosités. Alors, comment pourrait-on penser que des choses connues pour faire dégénérer une espèce peuvent faire évoluer une espèce ?
Les mutations génétiques sont aussi définies comme des changements aléatoires qui surviennent dans la structure des gènes. Et dans notre vie de tous les jours, nous reconnaissons naturellement qu’un changement aléatoire dans une structure ordonnée ne peut pas avoir un effet positif. Par exemple, si un changement aléatoire survenait dans un bâtiment suite à un tremblement de terre, y aurait-il une amélioration ou une évolution dans la structure du bâtiment ?
Alors, comment un esprit rationnel pourrait-il penser que des changements aléatoires comme les mutations génétiques auraient pu être la cause de l’évolution des espèces ? Dans un manuel scolaire de biologie, il est d’ailleurs dit, au sujet des mutations génétiques :
Un changement aléatoire n’est pas susceptible d’améliorer le génome, pas plus que tirer une balle aveuglément sur le capot d’une voiture n’est susceptible d’améliorer les performances du moteur.
CAMPBELL ESSENTIAL BIOLOGY 5E ÉDITION, P. 257.
Le biologiste français Jean Rostand disait quant à lui ce propos :
J’ai naguère traité de contes de fées pour grandes personnes ces théories de Lamarck et de Darwin. Certains lecteurs ont été choqués par cette expression, mais j’avoue que je la maintiens. Quand je vois encore des gens sérieux croire que vraiment des ailes ont poussé aux animaux parce qu’ils en avaient besoin ou parce qu’ils avaient envie de voler, ou alors même la théorie de Darwin de penser que les amibes [animaux unicellulaires d’eau douce] sont devenues l’Académie française, comme dit George Bernard Shaw, vous connaissez l’expression de George Bernard Shaw : “Une mare d’amibes est devenue l’Institut”, eh bien, c’est tout de même difficile de penser que ça s’est formé à coups de variations tout à fait accidentelles. J’avoue que vraiment cela me paraît enfantin et on aura du mal à en débarrasser la science, voilà quel est mon avis secret, car en effet, ces théories satisfont assez le grand public, n’est-ce pas, c’est une tentation intellectuelle, elles sont séduisantes, et il est d’ailleurs curieux qu’on n’ait même jamais proposé mieux que cela, n’est-ce pas.
JEAN ROSTAND ENTRETIEN AVEC UN BOTANISTE, VOIR RAISONNE LE FILM : PARTIE 1.
La biomimétique
Lorsqu’on médite réellement sur la complexité et la diversité des animaux qui nous entourent, est-ce vraiment raisonnable de penser qu’ils aient pu apparaître par un simple hasard ? Dans un livre sur la biophysique, on apprend même que la technologie humaine est encore très en retard par rapport à la nature.
- Saviez-vous par exemple que la mouche, grâce à deux petits organes qui contrôlent le battement de ses ailes, arrive à effectuer des manœuvres en plein vol qui surpassent de loin celles effectuées par les avions de chasse d’aujourd’hui ?
- Saviez-vous aussi que les systèmes de chauffage et de climatisation des nids de termites sont supérieurs à ceux inventés par l’homme en termes de consommation d’énergie et d’équipement ?
- Saviez-vous que le système de transmission à hautes fréquences des chauves-souris est bien plus efficace que n’importe quel radar conçu par les humains ?
- Saviez-vous qu’une espèce d’éponge marine possède des fibres optiques plus performantes et plus solides que celles conçues par les humains ?
Comment se fait-il que le monde naturel soit doté d’une infinité de systèmes parfaits et de technologies remarquables qui surpassent amplement les systèmes et technologies créés par les humains ? Les espèces vivantes sont même si complexes, que de nombreux ingénieurs s’inspirent aujourd’hui du monde naturel pour développer de nouvelles technologies.
Saviez-vous par exemple qu’un télescope à rayons X a été conçu en imitant l’œil du homard ?Car l’œil du homard est composé, sur certaines espèces, d’environ 3000 facettes carrées réfléchissantes formant un réseau optique avec un champ de vision de 180°. Par conséquent, le homard a la capacité de voir les images autour de lui sans que son œil tourne.
Saviez-vous que des robots waterproof utilisés dans des opérations de sauvetage ont été créés en imitant un poisson tropical appelé le poisson-couteau ? Car le poisson-couteau est connu pour sa manœuvrabilité hors du commun et une agilité digne d’un vrai acrobate. Avec sa nageoire tout en longueur, il arrive à se déplacer dans toutes les directions, aussi bien en avant qu’en arrière, ainsi qu’à la verticale, quasiment instantanément.
Saviez-vous que l’avant d’un TGV japonais a été conçu en imitant le bec de l’oiseau Martin-pêcheur ? Car le bec du Martin-pêcheur a une forme idéale pour une transition fluide de l’air à l’eau. Ce changement de pression de l’air à l’eau est similaire à celui qu’un train expérimente lorsqu’il quitte un tunnel. Les ingénieurs japonais ont donc décidé de reconstruire l’avant du train en reproduisant le design du bec du Martin-pêcheur, ce qui a permis de réduire le bruit des trains, mais aussi leur consommation d’énergie de 15 %.
Saviez-vous aussi que la surface la plus imperméable qui existe a été créée avec des soies d’araignée ? Et qu’une nouvelle technologie d’affichage a été créée en s’inspirant du système de réfléchissement de la lumière présent dans les ailes de certains papillons ?
N’y a-t-il donc pas dans la nature tant d’exemples qui devraient nous amener à réfléchir et à nous demander : Est-ce raisonnable de penser que tout ceci soit le fruit de simples accidents ? Et si on parle ici seulement du monde animal, alors, que dire de l’être humain et de son cerveau ? Saviez-vous que le cerveau humain est plus complexe que n’importe quel ordinateur que nous avons créé ? Un neurologue de l’hôpital Foch à Suresnes dit à ce propos :
On nous présente, et on a bien raison de nous présenter par exemple le LEM [véhicule spatial utilisé dans le cadre du programme spatial américain Apollo pour débarquer les hommes sur la lune], vous savez, qui arrive sur la lune avec un ordinateur qui lui permet de calculer la distance qui le sépare de la surface de la lune grâce auquel il va ralentir sa vitesse petit à petit jusqu’à ce qu’il arrive à la surface du sol lunaire en faisant quasiment du surplace, n’est-ce pas. Il y a donc un ordinateur qui règle la vitesse et il y a un système de freinage. Il y a aussi un système directionnel, parce que si l’objectif qui est visé ici, si le LEM s’en écarte, il va y avoir des petites fusées latérales qui vont rétablir le mouvement. C’est une merveille. Mais nous qui faisons ça [le neurologue met l’index sur son nez], nous avons à notre disposition cet ordinateur qui nous permet de régler la vitesse pour nous arrêter juste au but, qui nous permet de régler la direction pour ne pas nous écarter de la direction. Et ça, c’est un geste extrêmement simple [le fait de mettre son index sur son nez], mais nous faisons des choses terriblement compliquées à chaque instant et qui changent tout le temps.
LA GÉOGRAPHIE CÉRÉBRALE ORTF, 22 JUIN 1970.
La complexité du cerveau et de certains membres du corps humain constitue sans doute l’une des objections les plus sérieuses à la théorie de l’évolution. Si sérieuse que même le cofondateur lui-même de la théorie de l’évolution le reconnaît ! Son nom : Alfred Russel Wallace, le cofondateur de la théorie de l’évolution avec Darwin.
10 ans après la publication de l’origine des espèces, Alfred Russel Wallace déclara dans l’un des plus célèbres journaux anglais :
Ni la sélection naturelle ni la théorie générale de l’évolution ne permettent d’expliquer quoi que ce soit sur l’origine de la vie sensationnelle et consciente […] Mais on peut même aller plus loin et affirmer qu’il existe des caractéristiques purement physiques de la race humaine qui ne peuvent pas être expliquées par le biais de la théorie de l’évolution et la survie du plus apte. Le cerveau, les organes de la parole, la main et la forme extérieure de l’Homme nous offrent des difficultés particulières à cet égard sur lesquelles nous allons brièvement attirer l’attention.
ALFRED RUSSEL WALLACE THE QUARTERLY REVIEW, AVRIL 1869.
Si l’on médite simplement sur la complexité de notre cerveau, qui dépasse de loin toute technologie jamais créée par l’être humain, est-ce raisonnable de penser qu’il soit apparu par hasard ? Si l’on médite sur sa composition, avec ses centaines de milliards de neurones et ses impulsions électriques circulant à une vitesse d’environ 100 m/seconde, comment un esprit rationnel peut-il penser que cela provient du hasard ?
Comment imaginer par exemple qu’un système si complexe que le système nerveux central, constitué d’un réseau très ordonné de milliards de neurones, aurait pu émerger par hasard par de petites modifications successives accidentelles ? Et que dire de la conscience ? Comment des lois physiques et des réactions chimiques aléatoires auraient-elles pu donner naissance à l’intelligence, à la morale et à la conscience ?
Pour beaucoup, prétendre que la conscience provient métaphoriquement parlant d’un tas de terre et de cailloux est une absurdité inconcevable. Lorsqu’on médite réellement sur nous-même et sur notre corps, n’est-il pas difficile de croire que toute cette perfection est le résultat de simples accidents ?
Saviez-vous par exemple que notre corps est composé de plus de 100 000 km de vaisseaux sanguins, d’environ 25 000 km de bronches, de 800 millions d’alvéoles, de 10 000 bourgeons gustatifs, de 250 récepteurs sensoriels/cm2 de peau, de plus de 600 muscles, de 10 à 25 millions de récepteurs olfactifs et de 100 000 milliards de cellules ? Alors, comment un esprit sain peut-il croire qu’un organisme si sophistiqué soit le résultat de causes accidentelles ?
Jean Rostand dit à ce propos, lors d’une conversation avec un botaniste français :
Jean Rostand : Moi, je ne peux pas arriver à penser que par une série de petites mutations fortuites, les êtres les plus compliqués, les êtres supérieurs, se sont formés. Remarquez, le problème est peut-être moins affolant pour un botaniste que pour un biologiste.
Le botaniste : Mais il l’est encore davantage, Monsieur Rostand.
Jean Rostand : Ah, vous trouvez ?
Le botaniste : Mais oui.
Jean Rostand : J’ai l’impression quand même qu’il est moins terrible de se demander comment s’est formé un chêne ou un sapin que de se demander comment s’est formé un homme.
Le botaniste : Oui, peut-être.
Jean Rostand : Tout de même, n’est-ce pas.
Le botaniste : Le malheur, c’est que nous n’étions pas là, n’est-ce pas.
Jean Rostand : Nous n’étions pas là, n’est-ce pas, mais justement, ça m’intéresse beaucoup de prendre contact avec un botaniste, est-ce que pour lui le problème est aussi angoissant ?
Le botaniste : Le problème est aussi angoissant.
Jean Rostand : Oui, il est peut-être aussi angoissant, mais peut-être cela est-il plus spéculatif, plus théorique quand même. Tout de même, vous n’avez pas, vous avez les formes supérieures des végétaux, mais nous n’avez pas ce terrible, oui je pense ce mot terrible, ce terrible aboutissement du cerveau humain et de la pensée, n’est-ce pas.
Le botaniste : Oui, bien sûr.
Jean Rostand : Nous avons le problème le plus dramatique, bien que chez vous, le problème est moins dramatique quand même.
Le botaniste : Peut-être parce que des végétaux aussi primitifs que les champignons par exemple posent moins de problèmes que des animaux qui sont doués d’un organisme extraordinairement différencié.
Jean Rostand : Oui, le passage du champignon au chêne doit être quand même pour vous moins effrayant que le passage d’un ver de terre à l’Homme.
Le botaniste : Je ne sais pas, c’est aussi incompréhensible.
Jean Rostand : J’aime bien ce mot, car c’est vraiment pour l’instant ma conclusion.
JEAN ROSTAND ENTRETIEN AVEC UN BOTANISTE, VOIR RAISONNE LE FILM : PARTIE 1.